« Pour l’amour, un mois est un siècle de fermentation ; les pensées, les désirs, les exigences errent, se combattent les uns les autres. »
Alexandre Dumas (1802-1870), écrivain français. « La princesse Flora ».
Pour faire suite à mon article sur les avantages de la fermentation (lire mon article, ici) je vous livre mon pas à pas pour la préparation de mes premiers bocaux.
Avec leur goût acidulé-pétillant, les légumes lacto fermentés nous ouvrent un nouvel horizon de saveurs auquel nous nous nous sommes éloignés avec l’abondance de sucre et produits transformés.
A utiliser comme un condiment, quelques bouchées par jour, les préparations lacto fermentés donnent du peps aux plats et apportent assurément une plus-value nutritive.
Mes débuts sont restés classiques, carotte/choux lisse, puis un autre au concombre avant de tenter les légumes au saumur et le kimchi.
J’ai suivi à la lettre les recommandations récoltées dans les ouvrages spécialisés sur le sujet. (Références dans les sources)
Note : lorsque je dis « suivre une recette à la lettre », ça n’est pas tout à fait exact. La base est souvent identique, cependant, je ne m’empêche aucune frivolité quant aux épices ou envies soudaines. Je revendique mon côté créatif, ce qui me permet de faire des expériences quelquefois… différentes !
Pour en revenir à la fermentation, les fondamentaux étaient bien là, sinon ça ne marche pas !
Le matériel nécessaire pour la lactofermentation de légumes :
- Un bocal en verre de de type « Le Parfait » avec un couvercle et un joint étanche.
La contenance idéale des bocaux pour notre famille est de 500 ml. Cela permet d’y mettre quelques coups de fourchettes sur 4 jours selon les envies. Cependant, le volume du bocal est à choisir selon votre convenance.
Afin d’avoir un contenant propre, je laisse tremper le bocal ouvert et le joint désolidarisé 10 minutes environ dans mon évier rempli à moitié d’eau bouillante. Puis, je les laisse sécher à l’air libre.
- Un saladier
La matière première de la lactofermentation de légumes
- 500g de légumes
Exemple : carottes, choux, choux/carottes, betteraves, concombre…
- 5g de sel. La proportion de sel a son importance et représente 1% du poids de légumes.
Il sera sélectionné sous sa forme la plus « nature », sans chichi : ni iode, ni fluor.
Les préparations de lactofermentations se réalisent le jour de l’achat des légumes de préférence. Si le procédé bonifie les aliments, mieux vaut partir sur de bonnes bases en utilisant des matières premières fraîches, de qualité et bio.
Déroulement de la préparation d’une lactofermentation de légumes
- Eplucher et émincer finement les légumes. Les placer dans un saladier.
2. Ajouter le sel
J’ai testé avec du sel de Guérande, du sel de l’île d’Oléron et du sel rose de l’Himalaya. Le résultat est à peu près comparable, du moins au niveau du goût.
3. Assaisonner d’herbes et d’épices selon vos goûts
Quelques idées : Carottes/curry
Choux/baies de genièvre, cumin
Carottes-choux/curcuma, gingembre
Betteraves/graines de moutarde
5. Mélanger soigneusement les légumes et épices avec vos mains. Le jus va commencer à s’extraire des légumes. Ce jus, extrait grâce au sel, va permettre de nourrir les bactéries.
6. Insérer les légumes avec le jus dans le bocal de fermentation
Il est recommandé d’avoir le moins d’air possible afin de ne pas favoriser le développement de bactéries indésirables. Tasser correctement la matière première, avec votre poing ou un pilon, pour chasser l’air et baigner le légume dans le jus.
En respectant les proportions, vous saurez qu’il faut faire entrer l’entière quantité de préparation dans le bocal.
Garder un espace de 1,5 à 2 centimètres entre les légumes tassés et le bord du bocal. Cet espace est nécessaire et suffisant pour que les bactéries fassent leur travail sans qu’il y ait trop d’air pour le développement de micro-organismes pathogènes.
Afin que les légumes restent immergés dans le jus, je place la base du choux entre les aliments et le couvercle. (Je n’avais pas de poids sous la main)
7. Fermer le bocal
8. Poser le bocal sur une assiette en vue de débordement

9. Patienter 2 semaines au minimum avant la dégustation
Durant ce temps, il se passera plein de petites choses : ça va sans doute faire des bulles, déborder, siffler … Tout ceci est normal !
Il n’y a qu’une odeur forte, putride qui vous fera ouvrir le bocal et en jeter/composter le contenu.
Photo choux/oignons rouges : quatrième jour
Quelle est l’influence de la température lors de la lactofermentation de légumes?
La chaleur va accélérer la fermentation. Choisir un endroit tempéré, à l’abri du soleil, sec et ventilé de préférence pour entreposer les bocaux.
La température idéale pour la lactofermentation se situe aux alentours de 20°.
Il est possible de ralentir la fermentation en entreposant les bocaux dans le réfrigérateur. Le goût acidulé sera moins prononcé lors d’une conservation à une température moins élevée.
Est-il dangereux de consommer des produits fermentés ?
Avec tous les micro-organismes dont on parle pour la fermentation, il y a de quoi se le demander ! Si quelques précautions sont à prendre, la fermentation est un moyen de conservation fiable. La production de l’acidité rebute les micro-organismes indésirables. C’est donc un procédé sûr.
Quelles sont les précautions à prendre lors de la lactofermentation ?
- Observer un temps minimum avant la dégustation afin que la lactofermentation puisse correctement s’enclencher. Compter généralement deux semaines.
- Lorsque la fermentation a débuté, ne pas ouvrir le bocal.
- Si vous consommez les aliments lactofermentés, prélevez-les de leur bocal avec un ustensile propre.
- Assurez-vous que les légumes restants dans le bocal soient immergés dans leur jus. La présence d’air risquerait de les oxyder et de les abîmer.
- Après ouverture, maintenez le bocal au frais.
Sources :
Hélène Schernberg et Louise Browaeys, « Je découvre la lactofermentation »
Marie-Claire Frédéric, « Aliments fermentés, aliments santé »
« Ni cru, ni cuit » le site internet
[…] Lactofermentation de légumes […]
[…] Lactofermentation de légumes […]
Bonjour et merci pour ce travail/partage.
Une erreur se serait elle glissée dans votre post ?! Je pense que oui car pour 500g de légumes vous dites : « 5g de sel. La proportion de sel a son importance et représente 10% du poids de légumes ».
10% de 500 fait 50.
Alors 5g ou 50g ?!
Merci
Bonjour Atchoum
Merci pour votre message et d’avoir relevé ma boulette!
Il s’agit bien d’1% de sel.
Bien à vous